Quels sont les bénéfices du contrôle glycémique sur le risque de complications liées au diabète ?
Les données de la littérature apportent la preuve d’un lien fort entre l’hyperglycémie et les complications microvasculaires, mais aussi entre l’hyperglycémie et les complications macrovasculaires [1]. Les données prospectives observationnelles de l’étude UKPDS (United Kingdom Prospective Diabetes Study) indiquent qu’une réduction de 1 % de l’HbA1c est associée à une baisse de 21 % du risque de toute complication diabétique, de 37 % du risque de complications micro-angiopathiques, de 43 % du risque d’amputation ou de décès lié à une artériopathie des membres inférieurs et de 14 % du risque d’infarctus du myocarde mortel ou non [1]. Par ailleurs, une diminution significative du risque de complications du diabète secondaire à la réduction de l’hyperglycémie a été démontrée dans plusieurs grandes études d’intervention.
Ainsi, dans l’étude UKPDS, le groupe ayant bénéficié d’un traitement “intensif” (avec une HbA1c moyenne de 0,9 % plus basse que dans le groupe sous traitement “conventionnel”) présentait, après un suivi moyen de 10 années, une réduction de 25 % des complications microvasculaires (insuffisance rénale, hémorragie vitréenne, photocoagulation) [2]. L’analyse détaillée des résultats fait apparaître, sous l’effet du traitement “intensif”, une réduction significative de la progression de la rétinopathie et de la survenue d’une micro-albminurie (à partir de la 9e année de suivi). Après un suivi moyen de 10 ans, la réduction du risque d’infarctus du myocarde était de 16 % dans le groupe traitement “intensif”, mais n’atteignait pas la significativité statistique (p = 0,052). Cependant, après un suivi moyen de 17 années, la réduction du risque d’infarctus (-15 %, p = 0,014) et de la mortalité globale (-13 %, p = 0,006) devenait statistiquement significative [3]. Dans cette étude, le niveau d’HbA1c obtenu et la réduction du risque de complications liées au diabète étaient comparables entre les patients traités par sulfamides (glibenclamide, chlorpropamide) et ceux traités par insuline, mais la prise de poids était, en revanche, supérieure sous[...]
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